En 2023, les revenus des créatrices les plus suivies sur les réseaux sociaux ont dépassé ceux de nombreuses stars du cinéma ou de la musique. Les plateformes multiplient les contrats à six chiffres, souvent pour une seule publication sponsorisée.
Certaines figures du web franchissent les frontières du divertissement traditionnel et concluent des accords avec des marques de luxe, des chaînes de télévision ou des éditeurs. Une poignée concentre la majorité des gains et dicte un rythme inédit à l’économie de l’influence.
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Pourquoi les créatrices cartonnent (et gagnent autant) aujourd’hui ?
Mettre la réussite des créatrices sur le compte d’une tendance passagère serait une erreur monumentale. Leurs parcours sont étroitement liés à la transformation des plateformes sociales comme TikTok, Instagram ou YouTube, devenues de véritables laboratoires pour l’influence, le marketing et la création d’entreprise. Les chiffres donnent le vertige : Charli D’Amelio ou Addison Rae fédèrent des communautés de plusieurs dizaines de millions d’abonnés, capables de propulser un produit ou une marque en quelques heures. Cette visibilité immédiate ouvre la porte à des collaborations et à des deals qui se chiffrent en millions.
Pour mesurer l’ampleur de cette dynamique, voici quelques exemples de diversification des activités :
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- Charli D’Amelio signe avec Prada et Kate Spade, en plus de détenir une part dans D’Amelio Brands.
- Alex Cooper conclut un accord avec Spotify, migre son podcast sur Sirius XM, lance Unwell Hydration et prépare une émission pour Hulu.
- Emma Chamberlain développe Anything Goes, propulse Chamberlain Coffee et se retrouve à animer le Met Gala.
Cette nouvelle génération ne se contente pas de simples placements de produits. L’heure est à la diversification tous azimuts : podcasts, marques propres, cosmétiques, snacks, médias, tout devient vecteur d’expansion. Les créatrices se taillent une place dans la mode, la beauté, la tech, le divertissement. Certaines, à l’image de Kylie Jenner ou Selena Gomez, construisent des groupes à plusieurs centaines de millions, voire au-delà : Kylie Cosmetics, Rare Beauty. Les trajectoires s’affirment, les sources de revenus se multiplient, la frontière entre influence, star system et entrepreneuriat disparaît peu à peu.
Leur force ? Transformer l’engagement massif de leurs communautés en business solide. La confiance que leur accordent leurs abonnés devient un levier décisif pour décrocher de nouveaux contrats, séduire des marques et générer des revenus qui défient les standards habituels du secteur.
Le classement des créatrices les plus riches : qui domine la scène ?
Le palmarès récemment publié par Forbes est sans appel : sur la scène créative, les femmes mènent la danse, que ce soit dans la musique, la tech, la beauté ou les réseaux sociaux. Taylor Swift écrase la concurrence : sa fortune, propulsée par la tournée Eras et un film-concert phénoménal, atteint plusieurs milliards de dollars. Kylie Jenner se distingue par sa capacité à bâtir un véritable empire avec Kylie Cosmetics et une stratégie marketing d’une efficacité redoutable.
Du côté digital, Charli D’Amelio et Dixie D’Amelio s’imposent grâce à leur maîtrise de TikTok, des partenariats avec Prada ou Kate Spade, et la création de D’Amelio Brands ou Be Happy Snacks Co. Alex Cooper, devenue incontournable dans le podcast, transforme sa voix et son audience en millions grâce à Spotify et la gamme Unwell Hydration.
Rare Beauty propulse Selena Gomez parmi les entrepreneuses qui comptent, tandis que des figures comme Lucy Guo (Scale AI), Daniela Amodei (Anthropic), ou Christina Cacioppo (Vanta) affichent des fortunes à neuf chiffres dans l’univers de la tech.
Ce palmarès impressionne par sa diversité : musique, beauté, intelligence artificielle, réseaux sociaux. Les fortunes féminines s’affirment sur tous les terrains, loin des schémas d’antan. Les parcours se croisent, les codes explosent. Ces femmes façonnent l’économie créative, dictent les tendances du secteur et captent l’attention des investisseurs comme des grandes marques.
Combien gagnent-elles vraiment ? Zoom sur les sources de revenus
Leur recette tient dans l’art de multiplier les sources et de varier les canaux. Les créatrices n’en restent plus aux posts sponsorisés ou aux placements de produits. Charli D’Amelio cumule partenariats avec Prada, Kate Spade, et détention de parts dans D’Amelio Brands, tandis que sa sœur Dixie développe Be Happy Snacks Co, sa propre marque alimentaire.
Dans l’univers du podcast, Alex Cooper décroche un contrat d’exclusivité avec Spotify, transfère son contenu vers Sirius XM, lance Unwell Hydration et s’apprête à produire une émission pour Hulu. Les montants évoqués s’élèvent à plusieurs dizaines de millions, voire plus. Les collaborations dépassent largement le cadre des réseaux sociaux, touchant la mode, les médias, la tech, la beauté.
Pour mieux saisir la répartition des revenus, voici un tableau récapitulatif de leurs principales sources financières :
Créatrice | Revenus principaux |
---|---|
Selena Gomez | Rare Beauty, Wondermind, séries et musique |
Kylie Jenner | Kylie Cosmetics, Sprinter |
Taylor Swift | Tournées, film-concert, droits musicaux |
Lucy Guo | Scale AI, Passes |
Leur stratégie est limpide : bâtir un empire autour de leur nom. Pour Kylie Jenner et Selena Gomez, la majorité des revenus naît de leurs propres marques, bien plus que des plateformes sociales. Les lancements de produits, les contrats exclusifs et les opérations médias constituent leur principal levier financier. Les chiffres dépassent vite les dizaines de millions à chaque projet, et les fortunes atteignent parfois le milliard. Ce qui les distingue ? Leur aptitude à fédérer, à générer de la confiance et à transformer cette audience en puissance commerciale.
L’essor de ces nouveaux métiers : simple phénomène ou vraie révolution ?
L’évolution est impossible à balayer d’un revers de main. Instagram, TikTok, YouTube : ces outils redéfinissent la notion de carrière et ouvrent des perspectives inédites. Les créatrices ne se contentent plus d’alimenter des flux de contenus, elles bâtissent de véritables sociétés, structurées autour d’équipes, de produits et de stratégies comparables à celles des grandes entreprises. L’engouement ne se limite pas à la viralité d’un post ou à la notoriété d’une story.
Le secteur se professionnalise à vitesse grand V. Alex Cooper négocie des exclusivités avec Spotify, migre son podcast vers Sirius XM, prépare une émission pour Hulu. Charli D’Amelio multiplie les collaborations avec Prada, investit dans D’Amelio Brands, tandis que Dixie lance Be Happy Snacks Co. Daniela Amodei discute elle-même avec des géants comme Amazon ou Alphabet. Les liens avec la tech n’ont rien d’anecdotique.
Aujourd’hui, le paysage s’apparente à un nouvel écosystème. L’influence devient un vecteur d’innovation, de création de valeur et de rayonnement mondial. Les millions d’abonnés sont désormais autant de consommateurs, les communautés se muent en marchés, et chaque contenu publié se transforme en actif monétisable.
Pour illustrer cette mutation, voici trois axes majeurs qui structurent cette nouvelle économie :
- Professionnalisation : constitution d’équipes, structuration de la gestion et du management de marque
- Partenariats structurants : alliances stratégiques avec Amazon, Meta, Spotify ou Prada
- Hybridation : croisement des univers médias, technologie, beauté, mode et divertissement
La ligne de séparation entre influence, entrepreneuriat et industrie s’estompe. Les créatrices ouvrent la voie à un modèle radicalement neuf, où s’entremêlent narration, stratégie de marque et innovation, un modèle qui n’a pas fini de bousculer les codes.