Jeune homme en tenue casual chic dans un showroom moderne

Mannequin homme : être 1,70 mètre peut-il suffire pour ?

28 novembre 2025

1,70 mètre. Ce chiffre, loin des podiums parisiens, sonne comme un pari risqué dans un milieu où chaque centimètre compte. Pourtant, certains professionnels s’invitent dans la lumière, défient les standards, et percent dans un secteur qui semblait leur être fermé d’avance.

Des niches se dessinent, portées par l’essor de la mode urbaine, du e-commerce ou de la publicité. Les agences les plus attentives lâchent du lest, laissant la place à des morphologies autrefois tenues à l’écart. Les critères physiques ne règnent plus en maîtres absolus. Résultat : de nouveaux profils émergent et changent la donne.

Le mannequinat masculin : des critères de taille en pleine évolution

Longtemps, le mannequin homme s’est vu cantonné dans des cases strictes : 1,82 mètre pour la haute couture, 1,78 mètre pour le mannequinat commercial. Mais tout cela commence à bouger. Des agences telles que Marilyn Agency élargissent leur palette, tandis que des mannequins taille inférieure à 1,80 m s’invitent dans les campagnes de grandes marques. Sur le terrain du e-commerce et de la publicité, les règles changent plus vite qu’ailleurs.

Voici comment les différents segments du secteur se positionnent aujourd’hui :

  • Mannequin couture : 1,82 m à 1,92 m, pour les défilés et les campagnes haut de gamme.
  • Mannequin commercial : 1,78 m à 1,90 m, critères plus souples, notamment pour la publicité, la beauté ou le lifestyle.
  • Mannequin fitting : à partir de 1,75 m, ce qui compte ici c’est l’équilibre des proportions pour l’ajustement des vêtements.
  • Mannequin petite taille : moins de 1,80 m, avec des possibilités qui s’ouvrent sur l’e-commerce, Instagram et des campagnes ciblées.

La taille idéale pour chaque segment n’est plus gravée dans le marbre. Les agences comme IMG Models ou Elite Model Management restent attachées à leurs standards, mais la tendance à la diversification s’affirme. Ruler of London publie régulièrement des analyses sur l’ouverture du secteur à une plus grande variété de modèles taille.

En 2024, la réalité de mannequin homme s’écrit au pluriel. Les campagnes, les réseaux sociaux, l’e-commerce multiplient les opportunités pour les profils longtemps laissés sur la touche. Le métier s’adapte : aujourd’hui, on croise aussi bien des mannequins fitting que des modèles plus size, seniors ou à la singularité marquée.

Être un homme d’1,70 mètre : quelles opportunités réelles dans le secteur ?

Un mannequin homme d’1,70 mètre ne remplit pas les cases des grandes agences historiques. La plupart des défilés de haute couture demeurent inaccessibles sous 1,82 mètre. Mais des exceptions s’imposent. Vlad, par exemple, affiche ses 1,70 mètre sans complexe. Représenté par plusieurs agences commerciales, il pose pour Goldwin ou Urban Outfitters. Sa réussite ? Un book irréprochable, des photos qui captent l’attention, une parfaite maîtrise de ses propres atouts et une présence solide face aux castings.

Le secteur bouge et les marques s’adaptent. Uniqlo embauche des profils d’1,70 mètre. Urban Outfitters collabore avec Vlad, mais aussi avec des modèles autour de 1,80 mètre. Si les géants du e-commerce, comme ASOS ou New Look, restent attachés à des tailles plus élevées, la publicité et le digital bousculent la donne en misant sur des silhouettes variées.

Voici les segments où la taille passe au second plan :

  • Mannequin commercial : dès 1,70 mètre, les portes de la publicité, du e-commerce ou de l’affichage digital s’ouvrent.
  • Mannequin détail : mains, pieds, jambes, ces métiers ne s’intéressent qu’à la partie du corps mise en avant.
  • Influenceur mode : avec Instagram et consorts, les modèles atypiques s’imposent et redéfinissent les contours du métier.

Des noms comme Shaun Ross (1,75 mètre) témoignent de ce mouvement. Le mannequinat pour hommes se diversifie, valorise la différence, même si le changement reste encore progressif.

Zoom sur les agences et niches qui valorisent les profils atypiques

La plupart des agences de mannequins continuent de miser sur les silhouettes classiques. Pourtant, certaines structures font bouger les lignes et assument des choix plus audacieux. Au Royaume-Uni, BMA Models se fait remarquer pour son intérêt envers les mannequins homme de petite taille. Leur parti pris : présenter des profils de 1,70 mètre, voire moins, sur des campagnes commerciales ou digitales.

En France, VIP Models sort du lot avec une sélection qui ose la différence. Les agences « inclusives » gagnent du terrain : HM Scouting propulse des talents comme Saona (1,65 m) ou Léa (1,60 m). Cette ouverture se propage : Bethann Management et Special Booking s’affichent comme pionnières du segment atypique.

Tour d’horizon des initiatives marquantes :

  • Curve Model Management et JAG Models : spécialistes des mannequins grande taille, elles contribuent à une acceptation plus large, quelle que soit la morphologie.
  • Le secteur du mannequinat de détail (mains, jambes, visage) s’affranchit de la taille générale et valorise l’originalité anatomique.

Les réseaux sociaux accélèrent le mouvement. Sur Instagram, TikTok, ou via des plateformes comme Model Mayhem ou Live Casting, les annonces se multiplient sans restriction de taille. Les marques veulent des personnalités, des visages qui marquent, des histoires à raconter. Le secteur se transforme, les agences aussi.

Homme en jeans et t-shirt marche dans une rue urbaine

Construire un portfolio percutant et progresser grâce au coaching

Un book photo impeccable reste la clé, même à 1,70 mètre. Les agences attendent des polaroïds propres, des portraits nets, des photos en pied sans retouche excessive. Privilégiez la lumière naturelle, un fond neutre, pour révéler la silhouette telle qu’elle est. Bannissez les filtres, misez sur l’authenticité : chaque cliché doit dévoiler une facette de la personnalité et du potentiel.

Un photographe habitué du milieu saura mettre en valeur chaque profil. Un shooting bien mené enrichit le book, démontre la capacité à incarner des styles variés. Alternez les ambiances : urbain, casual, costume, sport. Le portfolio raconte, en images, l’histoire d’un mannequin homme apte à s’intégrer dans tous types de campagnes.

Les réseaux sociaux prennent aussi leur part. Instagram s’impose comme une carte de visite : chaque post compte, chaque pose est scrutée. Les agences regardent la régularité, l’engagement, la créativité. Les plateformes telles que Model Mayhem ou Live Casting diffusent des annonces ouvertes, où la taille n’est plus un barrage.

Le coaching fait la différence. Un coach spécialisé affine la posture, la marche, l’expression. Savoir lire une lumière, comprendre le brief d’un casting, jouer avec la tension du corps face à l’objectif : autant de compétences qui forgent la singularité. Ce que le marché attend ? Une attitude, une capacité à s’imposer, bien plus qu’un chiffre sur une toise.

Le paysage du mannequinat masculin s’étire, se colore, s’autorise des profils hors-normes. L’avenir s’écrit au pluriel : qui saura tirer son épingle du jeu lorsque les règles, enfin, cessent d’être figées ?

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